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Crédit immobilier : comment contrer « l’effet ciseau » ?

On assiste, depuis quelques mois, à une vraie reprise du marché de la transaction immobilière sur le territoire. Mais la tendance du marché est aussi à une baisse du taux d’usure, à l’origine d’un « effet ciseau ». En quoi cela peut-il compliquer l’accès au crédit immobilier pour certains acheteurs et comment le contrer ?

Article rédigé par Marianne PAGE
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Lorsqu’on a déniché la maison ou l’appartement de ses rêves, les conditions de financement jouent un rôle primordial. En temps normal, l’emprunteur est protégé d’un endettement trop important grâce au taux d’usure, maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer. Mais depuis quelques mois, la baisse du taux d’usure compromet l’acquisition de certains biens. Ce contexte monétaire, corrélé à la guerre en Ukraine, n’a pas tardé à toucher le marché calédonien.

 

Qu’est-ce que cela sous-entend ?

L’effet ciseau est un obstacle auquel sont actuellement confrontés bon nombre de candidats à l’emprunt immobilier. « Les taux d’intérêts augmentent plus vite que le taux d’usure, qui est calculé chaque trimestre par la Banque de France. C’est cela qui crée l’effet ciseau. A titre d’exemple, en Métropole, 50 % des dossiers de demande de crédit ont ainsi été rejetés pour cause d’effet ciseau, sur le dernier trimestre 2022, contre moins de 5 % en 2021 », souligne Nicolas Massé, cogérant de l’agence Résidence Immobilière.

 

Comment éviter l’effet ciseau ?

Face à cette conjoncture, optimiser le financement devient encore plus déterminant, comme le conseille l’agent immobilier : « il faut prévoir, en amont, le meilleur montage qui permettra de ne pas dépasser le taux d’usure et ainsi éviter de se voir refuser un prêt. » Votre agent immobilier pourra agir sur plusieurs facteurs, comme réaliser un montage spécifique, négocier le taux appliqué, équilibrer le niveau de l’assurance emprunteur obligatoire au juste besoin du client… « En dernier recours, l’établissement financier peut ajuster le montant des frais de dossier ou agir par une baisse du taux appliqué, ce dernier cas étant conjoncturellement de plus en plus compliqué à réaliser », ajoute Nicolas Massé.

 

Pourquoi se faire accompagner ?

L’agence Résidence immobilière a intégré le suivi du financement dans la palette des services proposés à sa clientèle. « Notre rôle est facilitateur : tout est préparé en amont pour éviter des allers-retours avec la banque. Les éventuelles difficultés sont anticipées. Ce service est apprécié tant des acquéreurs que des vendeurs qui sont rassurés de savoir que nous suivons la vente de leur bien immobilier de A à Z », précise le cogérant. L’agent immobilier se doit de constituer un dossier de la façon la plus complète possible, en tenant compte notamment des crédits éventuels existants et du profil professionnel. Cela lui permettra de déterminer le financement le mieux adapté sur la base d’un projet personnalisé.

 

Article paru dans IMMOCAL #199 OCTOBRE 2022

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