Avec une économie qui connaît un net essoufflement, des perspectives incertaines et une situation politique compliqué, le marché de l’immobilier n’est pas au meilleure de sa forme en ce début d’année 2024 mais pourrait retrouver des couleurs grâce notamment à la baisse des taux d’intérêt.
On ne va pas se mentir. L’avenir de la Nouvelle-Calédonie est incertain. Son économie est en berne accentuée par la crise du nickel et l’annonce récente de la mise en sommeil de l’usine du Nord après le retrait de Glencore en tant qu’actionnaire. Par ailleurs, la situation politique, avec ce clivage concernant la réforme constitutionnelle, campe le territoire dans une période d’attentisme dans laquelle les perspectives sont incertaines.
Quelles répercussions pour le marché immobilier ? « Le marché de l’immobilier, en ce premier trimestre 2024, est en stand-by, en raison de la conjoncture économique délicate, avec la crise du nickel, et d’une incertitude sur le plan politique, souligne Elisa Mougel, présidente de la chambre des notaires. La période faste de 2022 ne s’est pas poursuivie en 2023, une année qui aura été finalement mitigée, bien que le premier trismestre 2023 fut dynamique, porté par les transactions de fin 2022. Quant à ce début d’année 2024, on note une baisse des transactions immobilières. » La mise en sommeil de l’usine du Nord a accentué ce climat d’incertitude dans la mesure où elle a entraîné le départ d’un grand nombre de salariés et de sous-traitants.
Toutefois, un point pourrait s’avérer positif et redonner des couleurs au marché immobilier, soit la baisse des taux d’intérêt. On rappelle qu’en 2023, les taux d’intérêt ont accusé des hausses successives importantes qui ont dépassé les 5 %, de quoi freiner effectivement l’accès à la propriété. « On constate actuellement que les taux d’intérêt se stabilisent entre 4,7 % et 5 % », indique Elisa Mougel. Cette légère tendance désinflationniste pourrait entrevoir une relance des ventes et l’opportunité de réaliser un bon investissement, en espérant une régulation du marché. Malgré ce climat morose, les professionnels du secteur restent optimistes. Investir dans l’immobilier reste en effet une valeur sûre, en répondant notamment à l’envie de devenir propriétaire pour mettre votre famille à l’abri, en vous donnant plus de liberté qu’en étant locataire et en vous permettant même d’en tirer un revenu. C’est aussi une bonne façon de préparer votre retraite. Les propriétaires peuvent ainsi compenser leur perte de revenu par la mise en location d’un logement. L’achat d’un bien immobilier est, par ailleurs, une épargne forcée, potentiellement rémunératrice des années plus tard. C’est aussi un bon placement pour diversifier son patrimoine. « Quoi qu’il en soit, pour le moment, il est difficile de à l’heure actuelle, de pouvoir réellement déterminer quelle va être la tendance générale de l’immobilier en 2024, précise Elisa Mougel. Il faut avancer dans l’année pour en avoir une idée plus précise. »
Article paru dans IMMOCAL #216 MAI 2024
A LIRE ÉGALEMENT : Comprendre les mandats : la clé d’une vente immobilière réussie