Des transactions en baisse
L’ISEE NC, la CCI-NC et l’Ordre des notaires ont analysé les transactions immobilières et le marché de l’immobilier pour 2019. Un marché qui arrive à maturité.
« L’année 219 marque une accalmie sur le front des ventes immobilières après une décennie d’urbanisation forte dans le Grand Nouméa », précise Olivier Fagnot, directeur de l’ISEE.
Sur l’année, 2 340 transactions immobilières ont été conclues dont 1 986 liées à l’habitat (ventes d’appartements de villas et de terrains à bâtir), soit une baisse de 18 % par rapport à 2018. Le marché du neuf a été le plus touché. En 2019, il s’est vendu 140 logements neufs contre 414 en 2018. Le montant total des transactions a décliné d’un quart, passant de 72 milliards à 55 milliards de francs en 2019. La part des transactions effectuée par des lotisseurs passe, quant à elle, de 23 % en 2018 à 16 %. Il s’agit de la troisième année consécutive de baisse.
Les raisons de cette tendance : la fin de dispositifs locaux d’incitation fiscale en faveur du logement intermédiaire (Rili-2), une baisse de l’urbanisation, des critères plus restrictifs à la primo-accession (même si trois biens sur dix restent acquis par des primo-accédants), et un solde migratoire négatif de près de dix mille personnes.
Le marché immobilier à usage d’habitation reste dominé par les ventes d’appartements (42 % des transactions), suivi ses ventes de villas (39 %) et de terrains à bâtir ( 19 %). La baisse concerne tous les biens mais les appartements et les terrains sont les plus touchés (plus de 20 % sur un an). Pour les villas, la baisse est plus contenue (7 %).
Le marché reste concentré sur le Grand Nouméa même si des écarts se creusent entre la capital et les communes de l’agglomération. En 2019, 1 717 biens ont été vendu dans le Grand Nouméa, soit 86 % de l’ensemble des transactions liées à l’habitat. Mais elles ont diminué de 22 %, soit 478 transactions de moins qu’en 2018, alors qu’elles progressent de 13% sur le reste du territoire, soit 30 transactions de plus. La chute du volume des transactions touche dans des proportions similaires Nouméa (- 24 %), Païta ( – 22 %), et Dumbéa ( – 25 %) alors qu’elle est plus contenue au Mont-Dore ( – 6 %).
Sur l’agglomération, les ventes d’appartements baissent de plus d’un quart, notamment à Nouméa qui capte encore huit ventes sur dix. Les transactions de maisons diminuent de 9 %. Globalement, les écarts de prix moyens constatés sur les ventes de maisons se creusent entre Nouméa et le Grand Nouméa. Les maisons de Dumbéa, Paita et Mont-Dore se sont vendues en moyenne de 38 % moins chères qu’à Nouméa. En 2018, l’écart était de 30 %.
Les prix diminuent entre 2018 et 2019 en fonction du nombre de pièces de maisons. Une baisse de 5 % sur l’agglomération pour des biens de moins de 4 pièces et de 9 % pour des biens de taille supérieure.
Concernant les terrains à bâtir, il s’en est vendu 275, presque exclusivement à Dumbéa et Païta. Sur l’agglomération, le prix moyen à l’are et la superficie des terrains vendus ont diminué respectivement de 10 % et 40 %.
Légende photo : Olivier Fagnot, directeur de l’ISEE, lors de la présentation du bilan immobilier 2019. Crédit Rectiligne.