Calédonien et agent immo depuis plus de 20 ans, le gérant de Data Immobilier Yann Grand en est persuadé : la presqu’île de Kaméré gagne à être connue. Il en est à ce point convaincu qu’il y a construit sa propre maison et fait figure de pionnier d’un quartier qui suscite aujourd’hui l’intérêt. Il nous explique son choix.
Tu as choisis de construire ta maison à Kaméré il y a 12 ans. Pourquoi ce choix ?
Au début de mes recherches, j’ai fait comme tout le monde : chercher une villa dans les quartiers Sud de Nouméa. Mais je n’ai pas trouvé dans mon budget. Idem pour les terrains. Je ne voulais ni me retrouver à Tuband ni avec un terrain de 3 ares en copropriété les uns sur les autres.
“J’ai dessiné et construit ma maison moi-même dans le style océanien avec de grandes ouvertures sur la nature.”
Et puis, un jour, j’ai accompagné un copain pour déjeuner au restaurant “Les 3 Bê” sur la presqu’île de Kaméré. Là, je me suis aperçu qu’il y avait un nouveau lotissement d’une dizaine de lots mis à la vente.
Renseignements pris, c’était des terrains pieds dans l’eau, sans zone maritime et en attribution par rapport à l’offre de prix faite. Je me suis positionné sur l’un d’eux.
Dans le milieu de l’immobilier, des connaissances m’ont dissuadé d’acheter ce terrain qui était en position dominante, à l’abri des vents régnants avec le coucher de soleil en face. J’ai pris le risque.
Je me suis mis à dessiner ma future maison dans le style océanien, avec de grandes ouvertures et beaucoup de bois. Je l’ai construite moi-même en m’occupant du gros œuvre, du second œuvre et des finitions. J’ai été le premier à m’y installer.
Aujourd’hui, la presqu’île est entièrement habitée mais demeure un endroit peu connu et peu fréquenté. Quand je rentre chez moi en fin de journée, la coupure est telle qu’on a l’impression d’être en vacances tout le temps. Nous sommes entourés de nature, face à la mer… et à 15 – 20 minutes du centre-ville de Nouméa, même quand il y a des bouchons.
“On m’a un peu pris pour un mec perché avec mon projet. Aujourd’hui, on me propose régulièrement de me racheter ma villa.”
Mes voisins du quotidien, ce sont des tortues. Le mois dernier, il y avait un groupe de 8 vaches marines devant la maison. Un matin, vers 6h30, on a assisté à un ballet de dauphins qui jouaient et sautaient. C’était très impressionnant. On a même reçu la visite somptueuse d’un cygne, sûrement échappé du parc forestier.
On m’a un peu pris pour un mec perché avec mon projet mais je vis aujourd’hui dans un petit paradis. On m’a plusieurs fois proposé de m’acheter la villa le double de ce qu’elle m’a coûté.